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Petite histoire...

Le Peuplier Noir (Populus nigra L.)

Nom latin : Populus nigra (du latin populus, peuple, peut-être parce que les Romains le plantaient sur les lieux publics, ou parce qu'il était extrêmement populaire)

Noms communs : Peuplier noir, liard (encore employé dans l'Ouest de la France, au Canada et en Louisiane ; de « lier », les jeunes tiges de cet arbre ayant souvent remplacé l'osier), liardier, peuplier franc, bioule, bioulasse, piboule.

Mythes et histoire

L'Antiquité associe le peuplier noir au royaume des morts, dont il représentait l'entrée.

Dans la mythologie grecque, il était l'arbre de Perséphone, déesse des morts.

Selon la Théogonie, les trois Héliades se métamorphosent en peupliers noirs pour pleurer leur frère Phaéton. Celui-ci avait perdu le contrôle du char solaire emprunté à leur père Hélios, le Soleil. Il fut foudroyé par Zeus pour sauver l'univers de la ruine et précipité dans le Pô. Ses soeurs le pleurèrent tellement qu'elles furent métamorphosées en peupliers. Leurs larmes s'écoulèrent des jeunes rameaux et donnèrent naissance aux gouttes d'ambre.

Dans l'astrologie gauloise le peuplier est consacré au royaume des héros morts au combat. Lorsque les Déesses de la guerre, Bellara et Nemetara, descendent vers les sanctuaires souterrains, elles sertissent les ondulations de leur chevelure d'une tresse de feuilles de peuplier. Le côté des feuilles retourné vers elles reste vert, celui exposé à l'extérieur prend la teinte cendrée du royaume de l'obscur. De là, le rappel de la vanité de l'existence.

La légende dit que c'est l'Arbre du peuple puisque ce serait sous des Peupliers que celui-ci prenait autrefois des décisions importantes.

Plus près de nous, c'est à Napoléon que l'on doit la progression fulgurante de la variété italienne à croissance rapide du peuplier noir, introduite en France dès 1745. Il la fit planter le long des routes de France pour que l'armée ne marche pas en plein soleil en été et pour améliorer l'orientation en hiver.

L'homme placé sous le signe du peuplier, est digne de confiance, il sait ne pas disperser à tout vent les secrets qu'on aime lui confier. Les plus sensibles entendront dans la musicalité toute particulière de ses paroles, aù-delà de l'écorce désinvolte de déraciné : une réelle générosité.

Le peuplier noir a donné naissance à la suite d'une mutation au XVII° siècle, au peuplier noir d'Italie. Sa ramure étalée capte l'espace et la lumière. Il n'est quasi plus cultivé dans les pépinières française. La feuille, triangulaire, très pointue, se resserre au sommet, elle est luisante et ferme. Les fruits se présentent comme des capsules à deux valves qui s'ouvrent vers le mois de mai, libérant de multiples petites graines cotonneuses. Un des derniers représentants de son espèce vivant sur les bords de Seine, a été planté vers 1850 et domine les jardins du parc départemental de l'île Saint-Germain des Hauts-de-Seine (circonférence du tronc : 6,1 m, hauteur : 30 m, envergure : 20 m.).

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